jeudi 7 juin 2007

L'eugénisme

Historiquement, l’eugénisme a subi plusieurs étapes : de l’art de bien engendrer, on est passé à une pseudo-science avec l’amélioration des qualités natives, puis ce fut les projets politiques du 20ème siècle discrédités par les nazis, enfin aujourd’hui, on parle de néo-eugénisme.
L’art de bien engendrer est une préoccupation ancestrale. C’est le souci de se doter d’une descendance exempte de tares. Dans nos sociétés aux valeurs individualistes, il existe un ensemble d’attitudes, de préférences qui renvoient à des représentations qui accompagnent les questions liées à la descendance. Il s’agit de la biomédecine du désir, la volonté d’un enfant sans défaut dit « normal ». La hantise d’un enfant malformé est telle qu’elle motive une large acceptation de mesures euthanasiques pour les nouveaux nés ou des décisions d’abandon. Il y a donc clairement une intolérance à l’égard de l’anormalité qui s’incarne dans des affaires juridiques. On peut donc parler d’une imprégnation eugéniste des mentalités autour du rejet de l’enfant malformé ou atteint d’une maladie incurable.

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